Par Martial
Jean Petit qui danse est une chanson populaire et une comptine. Il en existe une version en français, en breton, en occitan et en catalan, sous le titre Joan Petit dans ces deux dernières langues.
Histoire
Les paroles pourraient être une moquerie du roi Jean II de France, après sa défaite contre les Anglais lors de la bataille de Poitiers (1356)3. L’analyse musicologique montre que l’air de Jean Petit qui danse possède les caractéristiques des chansons populaires du XVe siècle4.
Autre hypothèse : chirurgien à Villefranche-de-Rouergue au XVIIe siècle, Jean Petit fut, en 1643, l’un des deux chefs de file de la Révolte des Croquants du Bas-Rouergue. Capturé par les troupes royales, il fut roué en place publique. De là, probablement, la chanson Jean Petit qui danse.[réf. nécessaire]
Tradition populaire
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Jan-Petit était un terme générique dans toute l’Occitanie pour désigner un pauvre bougre obligé de voler pour éviter aux siens de mourir de faim. Inévitablement il se faisait arrêter et subissait la torture, de préférence en plein centre de la ville pour mieux servir d’exemple à la population, tout aussi misérable que lui.
En revanche, il y eut un vrai Jan-Petit, lequel prit parti à une révolte de paysans : la « révolte des croquants » (voir l’article dédié pour plus de détails). Ce Jan-Petit fut arrêté et inévitablement, torturé. Comme son homonyme, il subit le châtiment du « supplice de la roue » où le bourreau lui brise consciencieusement les os un par un. Cette scène a donné naissance à la ronde du Jan-Petit dans laquelle on énumère les différentes parties du corps. Cette ronde d’aspect bien innocente raconte en fait le déroulement de la séance de torture subie par Jean Petit. Nous vous proposons deux versions de l’origine de cette danse à défaut de preuves historiques :
1-Le terme de « danse » est métaphoriquement associé au rituel du supplice de la roue où le châtié placé sur une roue posée à l’horizontale sur le sol se faisait briser les ligaments et les os par le bourreau armé d’une barre de fer. On imagine donc les mouvements de rotation de la roue au sol depuis son axe central associés à ceux du pauvre homme souffrant le martyre évoquant ainsi une (triste) danse. Vraisemblablement la plus réaliste.
2-Le bourreau fait danser Jean Petit qui ne tient plus debout ; il danse avec le doigt, puis le bourreau lui brise le doigt et lui ordonne de poursuivre sa danse. Jan-petit danse avec la main, puis on lui brise la main, etc.
Non vérifié : La litanie qui revient c’est : « Jan Petit que danço dab lou réy dé Franço » (« Jean-Petit danse avec le roi de France ».. c’est-à-dire ses représentants zélés) ...dab lou dit..dit..dit (doigt) ...dab la ma..ma..ma (main) ...dab lou pé...pé..pé (pied) ...dab la camo (la jambe) ..dab lou youy (le genou) etc... Après chaque nouvelle mention, on saute en tournant et en disant : « Ataü que danço Jan-Petit » (version gasconne)
Source : Wikipédia